Espèces en péril de la Mauricie

Rétablissement des espèces à statut précaire en Mauricie
Le projet Espèces en péril de la Mauricie s’intéresse aux espèces à statut précaire de la région afin qu’elles ne soient plus menacées d’extinction.
Quatre espèces sont actuellement incluses dans le projet:
- Tortue des bois (Glyptemys insculpta)
- Petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus)
- Chauve-souris nordique (Myotis septentrionalis)
- Pipistrelle de l’Est (Perimyotis subflavus)
Dans l’ensemble, le projet vise l’acquisition de connaissances à l’égard de celles-ci, la sensibilisation des acteurs régionaux ainsi que la mise en place de mesures favorisant le rétablissement de ces espèces sur le territoire mauricien.
Gérer et préserver: un avenir durable pour les espèces en péril
Pour l’ensemble des espèces, le projet vise l’accompagnement des milieux municipal et de la foresterie afin que les bonnes pratiques entourant la gestion des ressources et du territoire soient mises de l’avant et implémentées, contribuant ainsi à la conservation et la protection des habitats essentiels aux espèces en péril.
Ce projet est destiné en priorité à la clientèle liée au développement urbain (élus et fonctionnaires municipaux, promoteurs immobiliers, etc.) et à celle de la foresterie (conseillers forestiers, propriétaires, etc.).
Ces espèces en péril
Pour aider ces espèces à se rétablir, il est essentiel de mieux les comprendre, de les prendre en compte dans l’aménagement du territoire et d’encourager des pratiques favorables auprès des personnes concernées.
Chauves-souris

Les trois espèces de chauves-souris résidentes (toutes à statuts précaires) effectuent des déplacements saisonniers entre leurs sites hivernaux et estivaux et ces va-et-vient nécessitent des gîtes transitoires situés le long du corridor de dispersion. Elles s’alimentent de préférence sous le couvert forestier, dans les trouées, à l’orée des boisés et à proximité des plans d’eau où la productivité d’insectes est forte.
Les menaces
De manière plus précise, la pipistrelle de l’Est et la chauve-souris nordique évitent les habitats forestiers fragmentés. Or, la portion Sud de la Mauricie se caractérise par la présence de couvert forestier et de milieux humides sujets à être fragmentés par des activités agricoles, des routes (notamment les autoroutes 40 et 55) et des infrastructures urbaines pour lesquelles des développements sont anticipés. Nos chauves-souris sont également gravement touchées par une maladie exotique arrivée il y a moins de 20 ans, le syndrome du museau blanc, causée par le champignon Pseudogymnoascus destructans. En plus de ces menaces, d’autres facteurs comme les pesticides, la pollution lumineuse, le dérangement des colonies et les collisions avec des infrastructures humaines telles que les lignes de transport électriques ou les éoliennes viennent également aggraver la situation.
Les objectifs spécifiques pour les chauves-souris vise à réduire la mortalité et de diminuer la perturbation du cycle vital des chauves-souris
- Améliorer la connaissance sur les espèces et leurs habitats
- Vulgariser et diffuser les données, outils, rapports et bonnes pratiques
- Mobiliser et engager les groupes concernés pour augmenter le passage à l’action
Concrètement, notre équipe vise à mieux comprendre les habitats des chauves-souris et les éléments qui favorisent le maintien de leurs populations. Cela permettra d’identifier les obstacles et les zones à protéger en priorité pour renverser leur déclin. Encourager les bonnes pratiques auprès des acteurs locaux et intégrer l’impact sur les chauves-souris dans la gestion du territoire sont aussi des objectifs du projet.
Tortues des bois

La tortue des bois est la seule tortue semi-aquatique au Québec, elle vit exclusivement dans le nord-est de l’Amérique du Nord.
Les menaces
Cette tortue est confrontée à de nombreuses menaces qui compromettent sa survie. Parmi celles-ci, la perte et la fragmentation de l’habitat, tout comme la mortalité routière, sont particulièrement préoccupantes. Ceci est accentué par les réseaux routiers, les activités agricoles et forestières, ainsi que le développement résidentiel et commercial. Par ailleurs, les bords de route de même que les sablières et gravières, où les femelles pondent leurs œufs, exposent ces dernières à des risques de collisions, d’ensevelissement ou de capture illégale. La prédation et le prélèvement illégal pour le commerce d’animaux de compagnie ou pour la consommation constituent d’autres menaces pour l’espèce. Enfin, les plantes envahissantes représentent une menace potentielle, en altérant les habitats de cette espèce déjà vulnérable. Ces multiples pressions mettent en péril la survie des populations de tortues des bois et nécessitent des mesures de conservation adaptées.
Les principaux objectifs du projet en ce qui a trait à la tortue des bois
- L’amélioration des connaissances au niveau de sa présence, ses populations ainsi que ses habitats privilégiés et potentiels
- La diffusion d’information concernant les bonnes pratiques pour les municipalités et la foresterie afin de prévenir les dommages causés aux habitats et aux tortues
- La mise en œuvre d’actions pour favoriser le rétablissement de l’espèce dans la région, en visant l’amélioration des habitats et la réduction des menaces
Parallèlement, Environnement Mauricie assure la co-coordination du comité Tortue Action Mauricie en collaboration avec l’Organisme de bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche (OBVRLY) et le Bassin Versant Saint-Maurice (BVSM).
L’ensemble s’inscrit dans la volonté de contribuer au rétablissement de la tortue des bois en Mauricie.
Responsables de la démarche

Contactez Christine Hill
Conseillère en écologie
chill@environnementmauricie.com
819 694-1748, poste 108

Contactez Nicolas Tanguay
Conseiller en milieux naturels
ntanguay@environnementmauricie.com
819 694-1748, poste 105